La disponibilité des produits dangereux sur le marché est un problème soulevé régulièrement par les groupes de consommateur. Cette fois, des recherches menées par le Bureau Européen des Unions de Consommateurs (ci-après « BEUC ») révèlent que 66% des 250 produits testés ne répondent pas aux exigences de sécurité posées par la législation européenne.
Avec l’aide de cinq autres organisations de consommateurs (Consumentenbond, Which, Stifung Warentest, Altroconsumo et Forbrugerradet Taenk), le BEUC a mené une enquête sur la qualité des produits vendus par Amazon, AliExpress, Wish et eBay. Les objets sélectionnés étaient issus de catégories variées (peluches, sets de maquillages pour enfants, alarmes à incendie etc). Après les avoir soumis à une batterie de tests, il a été aisé pour les examinateurs de classer certains produits comme « peu sur » selon leurs caractéristiques matérielles, ou encore en infraction avec les règles de sécurité de l’Union Européenne pour défaut d’information (étiquette illisible ou portant des indications erronées etc). Mais c’est la poursuite des examens dans des laboratoires spécialisés qui ont confirmé les soupçons du BEUC et ses collaborateurs. Des dangers non négligeables ont pu être révélé, notamment en matière de substances nuisibles présente dans certains produits. Ainsi, bon nombre de blanchissements des dents proposés sur ces sites proposent des produits avec un taux de peroxyde d’hydrogène supérieur au taux légal de 6% fixé par la législation européenne, ce qui constitue un danger important pour la santé du consommateur.
C’est après signalement à la plateforme que les produits sont retirés de la vente mais cette procédure s’avère souvent insuffisante. En effet, les produits réapparaissent souvent quelques temps plus tard, sous d’autres dénominations.
A l’heure actuelle, l’obstacle principal à un contrôle effectif est l’absence responsabilité d’Amazon et des autres plateformes à l’égard des produits fournis par leurs vendeurs tiers. Le BEUC considère qu’il appartient à l’Union Européenne de prendre le relais et d’intervenir en proposant une réglementation efficace des marchés en ligne. L’idée est de responsabiliser davantage les plateformes. Monique Goyens, la Directrice Générale du BEUC, a ainsi déclaré : « Il est temps que l’UE rende les marchés en ligne responsables des produits dangereux vendus sur leurs sites, et que les autorités les placent sous un examen plus approfondi. Cela devrait rendre les marchés plus prudents à l’avenir et empêcher les consommateurs d’être exposés à des produits dangereux en premier lieu – soit, le moyen le plus efficace de les protéger. »
Par Juliette Claire Petit pour ATurquoise
Sources: The European Consumer Organisation “Two thirds of 250 products bought from online marketplaces fail safety tests, consumer groups find”, Le Figaro
Comments are closed.