Le samedi 4 juin, la Ministre de la Culture Françoise Nyssen a présenté son « scénario d’anticipation » sur l’avenir de l’Audiovisuel public.
Ambitionnant de faire de l’audiovisuel public un « champion industriel du numérique », la Ministre de la Culture a présenté les grandes lignes de la réforme :
- Le rapprochement de France Bleu et de France 3, afin de créer un « média global de la vie quotidienne » se déclinant sur différents media (télévision, radio, réseaux sociaux), à l’instar du fonctionnement des chaînes Outre-Mer Premières ;
- Un investissement de 560 millions d’euros consacré à la production de films, séries, documentaires, films d’animations et captation de spectacles vivants ;
- La modernisation de l’offre du service public avec la création de deux nouvelles offres numériques :
- Un « media des arts et de la culture» qui retransmettra plus exactement des captations, podcasts et webséries ;
- Une « offre jeunesse commune à Radio France, France Télévisions et France Média Monde» dotée d’un catalogue attractif composé de nombreuses œuvres numériques, inspiré des modèles de Netflix et de la BBC. Aspirant de capter l’intérêt du jeune public habitué au visionnage à la demande, un budget supplémentaire de 150 d’euros sera alloué à ce projet ;
- La disparition de France 4 sur le réseau hertzien, cependant la chaîne devrait continuer à être diffusée sur internet ;
- Une concertation avec les concitoyens d’Outre-Mer sur le maintien des chaînes hertziennes France Ô.
Bien connue du paysage audiovisuel, la directrice d’Unifrance Films Isabelle Giordano s’est vue confier la mission de chapeauter la concertation avec les professionnels et les dirigeants du secteur. Selon le programme annoncé par la Ministre, les premières discussions devraient d’ailleurs être organisées d’ici la mi-juillet.
Les premières réactions des professionnels du secteur ne se sont pas faites attendre : si la suppression de France 4 marque les esprits, nombre d’entre eux – et notamment la SACD – s’interrogent sur le financement de cette réforme de grande envergure pour laquelle les 150 millions d’euros promis seraient « loin d’être suffisants ».
Salomé Ricordel pour ATURQUOISE
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