Le 30 mai dernier, la CNIL a présenté son rapport d’activité annuel sur la question des retraits de contenus. Les chiffres qu’il dévoile sont impressionnants :
- En 2017, la police à travers son Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication, l’OCLCTIC, a formulé pas moins de 35 110 demandes de retraits de contenus
- 93% de ces demandes concernent des contenus terroristes, et 7% des contenus pédopornographiques
- Pour l’année 2016, le nombre de ces demandes de retrait était de 2561 ; cela représente une hausse de 1270%
- Les demandes de blocage de sites sont quant à elles en baisse : 763 cette année, contre 874 l’année dernière, soit une baisse de 13%. 89% de ces demandes concernent la pédopornographie, et 11% le terrorisme.
Selon Alexandre Linden, qui est en charge du contrôle de la légalité des blocages administratifs de sites Internet auprès de la CNIL, cette baisse s’explique par le fait que les contenus terroristes sont dorénavant diffusés en majorité sur des plateformes très populaires comme les réseaux sociaux, ce qui induit moins de demandes de retraits car moins de copies circulent. A l’inverse, les contenus pédopornographiques sont eux diffusés sur des sites dédiés, d’où l’augmentation de la demande de retraits.
Julien Andrieu pour ATurquoise
Sources : La Dépêche
https://www.cnil.fr/sites/default/files/atoms/files/cnil_rapport-blocage-2017.pdf
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