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Sep 19

Paris, Place Forte du Marché de l’Art [2/5 Les Hommes] – Gare à ne pas Noircir la Toile Française

[easy-tweet tweet= »Paris, Place Forte du Marché de l’Art 2/5 – Gare à ne pas Noircir la Toile Française » url= »http://aturquoise.com/2017/09/19/paris-place-forte-du-marche-de-lart-25_les-hommes-gare-a-ne-pas-noircir-la-toile-francaise/ »]Le marché de l’Art reprend. Tandis que l’été nous échappe, il bourgeonne à nouveau, pour l’éclosion automnale des foires internationales. Certains scandent qu’il n’a jamais connu l’hiver ; d’autres exhibent son dépérissement. Qu’en est-il ? Depuis Paris, l’approche du Parcours des Mondes, de la Biennale des Antiquaires, des Journées européennes du patrimoine, de la Paris Design Week, de la FIAC, de Paris Photo, de la Biennale de Lyon, ou encore de la YIA Art Fair interroge. Pourquoi serait-il de bon ton de courir ces rendez-vous ? Pourquoi est-il pertinent de miser sur la France, son tissu culturel, son droit, et son marché ? Pour cette rentrée, Turquoise se propose de vous faire partager quelques sessions de rattrapage : Paris, place forte du marché de l’Art, vous appelle du pied.© Simon Rossard, pour ATurquoise.

Alors que journalistes, analystes et économistes jouent sur les chiffres entre déclin et résilience, le subjectiviste s’attache à observer les hommes. Or, puisque l’art n’existe pas sans eux, il serait sans doute mal avisé de ne pas analyser les forces subjectives du marché parisien. Aussi s’agira-t-il d’observer avec justesse les membres qui composent ce marché : au-delà des chiffres, Paris et la France comptent sur des forces historiques, sociales et structurelles peu égalées.

Une Assise Culturelle à Nulle Autre Pareille


Aux yeux de Turquoise, ce sous-jacent culturel de l’économie française amène à penser l’expertise juridique par l’économie du droit, pour chaque question de droit public en matière de tourisme, d’urbanisme, de marchés publics, tout en étudiant les règles relatives au mécénat, aux donations ou aux dations. Ce sujet est par ailleurs l’occasion de requérir une expertise de droit privé en matière de fondations, d’associations et de structures sociales ou financières liées à la promotion des arts.

Il semble ici primordial d’apporter à cette étude, afin de la rendre véritablement objective, les pigments d’une subjectivité inhérente à son économie, et déterminante aux yeux des collectionneurs. Car le marché de l’art, quoi qu’on en dise, est avant tout un marché d’amateurs dont la passion influence la dépense. Comme l’exprimait en 2013 Jérome Kohler, consultant en philanthropie et ancien président de Paris Musées :

« C’est un marché où la stricte logique économique est contrebalancée par le caractère passionnel des achats et par la capacité qu’ont certains à surpayer, dans une optique de constitution rapide de collections. C’est un marché fluctuant en termes de prix et d’acteurs, mais aussi de goûts et de modes : on a récemment vu le déploiement de segments tels que les restes paléontologiques, la taxidermie ou les voitures anciennes…[1] »

Or, il est à rappeler que cette passion s’inscrit à Paris au filigrane de toute l’économie. Aujourd’hui plus que jamais, Paris attire d’immenses collectionneurs français ou étrangers qui, dévoués à son rayonnement, œuvrent pour elle tant depuis ses murs que depuis l’étranger. L’on pourra citer ici Marlene et Spencer Hays, qui ont récemment fait don au musée d’Orsay de la plus grande collection jamais offerte à la France depuis 1945[2] – un ensemble d’œuvres françaises et européennes estimées à plus de 350 millions d’euros –, Budi Tek – dont la fondation Yuz est aussi habituée des dons en France[3] –, ou évidemment François Pinault, qui, faut-il le rappeler, s’apprête à exposer sa collection de chefs d’œuvres d’art moderne (évaluée à plus d’un milliard d’euros) dans une bourse du commerce dont il a largement aidé la restauration. Cette bourse du commerce, proche de ce qui est déjà la plus vaste collection d’art moderne en Europe (le Centre Pompidou), entérine la position d’une cité au cœur du circuit des collectionneurs.

C’est sur cette économie muséale, artistique et culturelle majeure, à laquelle le gouvernement français a fait choix d’offrir en 2017 le plus large montant de subventions jamais accordé[4], que la première cité touristique et culturelle au monde obtient en premier lieu les faveurs du marché. En phase avec les établissements muséaux de province dont la réputation ne fait qu’augmenter[5], Paris s’inscrit au sein des incontournables, ce que relevait en 2016 M. le Député-Rapporteur Stéphane Travert :

« La richesse culturelle, notamment muséale, de Paris – comme en témoigne le succès des éditions de « Monumenta » du Grand Palais, des expositions d’art contemporain au château de Versailles et celles de la Fondation Louis Vuitton – et des grandes métropoles de province, comme Marseille, Rennes et Lyon, de même que le patrimoine historique et architectural de la France et, plus généralement, un « art de vivre » fantasmé par les touristes étrangers, sont à même d’en faire un point de passage obligé pour les collectionneurs. Plusieurs acteurs ont ainsi fait part à la mission de la volonté des collectionneurs d’acheter certaines pièces, notamment de mobilier français et d’art ancien, à Paris plutôt qu’à New York.[6] »

Cette idée semble tout à fait partagée par les galeristes et la plupart des acteurs du marché, ce qu’a pu très justement exprimer Michele Casamonti – directeur de Tornabuoni Art à Milan, Paris et Londres –, lors de la récente table ronde à Drouot :

« La France a beaucoup d’opportunités. […] Je connais peu de monde qui ne se déplace que pour aller prendre un tableau une Œuvre d’art, sans passer, sans avoir envie de peser un moment où il va pour respirer, vivre, manger, dormir, voir d’autres productions que le tableau qu’il va voir.[7] »

Ce tissu culturel extrêmement dense et teinté d’histoire n’attire d’ailleurs pas que les collectionneurs. Les musées et fondations eux-mêmes voient en Paris une occasion de valoriser leurs collections dans les toutes nouvelles institutions parisiennes[8]. C’est aussi le cas des artistes, qui aujourd’hui comme hier regardent la France avec une certaine attirance. Le pays abritait autrefois feus Pablo Picasso et Salvador Dali ; Il compte aujourd’hui parmi ses résidents Anselm Kiefer, Miquel Barcelo ou Yan Pei Ming, tout en bénéficiant des faveurs régulières d’artistes tels que David Hockney[9] ou Jeff Koons[10], ce dernier ayant il y a peu offert à Paris son Bouquet of Tulips.

Une Forte Concentration d’Evènements Internationaux


Aux yeux de Turquoise, cette prolifération d’évènements à dimension internationale est une opportunité unique d’offrir à chaque artiste, galeriste ou amateur une expertise de droit interne et international adaptée aux ventes de foires et salons. Plus encore, elle permet de soulever les enjeux juridiques liés à la création, au management et au succès de tels évènements par le droit et l’ingénierie contractuels, de la communication, de l’évènementiel ou même du spectacle ; il s’agira notamment de réussir l’élaboration d’une structure de vetting élaborée autour de compagnies nationales d’experts, de comités, de commissions, de syndicats ou de groupements nécessairement soumis à des besoins juridiques prépondérants.


Par-delà la montée de grands musées sur tout le sol français, l’explosion artistique de villes comme Rennes ou Marseille, la présence de fonds régionaux d’art contemporain, ou l’organisation d’expositions record, l’art s’inscrit dans l’actualité française par un tissu évènementiel majeur.

De fait, si Art Basel domine toujours la scène des évènements d’art contemporain, il est à relever que la force évènementielle de Paris a le vent en poupe. Dans le sillage de la FIAC, la France s’inscrit dans une dynamique ouverte au marché avec une multitude d’évènements spécialisés, reconnus et sélectifs. L’on mentionnera par exemple le Salon du Dessin, Paris Photo, la Biennale Paris[11] ou encore la YIA, cette dernière s’exportant désormais parmi les plus flamboyants satellites d’Art Basel[12].

La FIAC quant à elle, a élu domicile depuis 2006 en plein cœur de Paris sous la verrière du Grand Palais pour devenir l’une des foires les plus majestueuses –et les plus visitées– de la scène artistique internationale. Aux termes du rapport précité, ses 72 080 visiteurs en 2016 lui permettent d’avoir la tête haute face à Bâle, qui a accueilli 98 000 personnes lors de sa 46e édition[13]. Ces chiffres sont à la hauteur des exposants :

« Logée dans la nef du Grand Palais, à l’emplacement même où se tenait historiquement le Salon Officiel et le Salon des refusés, la FIAC […] bénéficie toujours de l’aura parisienne. Pour sa 43ème édition du 20 au 23 octobre 2016, la Fiac réunit 183 des plus prestigieuses galeries au monde, venues de 26 pays. La domination des grandes sociétés occidentales est claire, avec 55 galeries françaises, 34 américaines, 14 anglaises et autant d’italiennes. Après avoir exposé sur la prestigieuse Frieze de Londres, de grandes galeries ne manquent pas de se présenter aussi au Grand Palais de Paris. Gagosian, David Zwirner, Sadie Coles, Massimo de Carlo et Marian Goodman travaillent sur les deux foires. De grandes galeries anglaises – Lisson, Simon Lee, White Cube – font aussi le déplacement à Paris. Certaines ont choisi de se concentrer sur la Fiac plutôt que la Frieze, dont Blum & Poe, Calier-Gebauer, Continua et Paula Cooper.[14] »

D’ailleurs, alors que la FIAC était, en 2004, l’une des premières foires internationales d’art contemporain ouvrant une section pour les galeries de design, ce domaine est de retour en 2017[15], accompagné d’enseignes de premier plan parmi lesquelles s’inscrivent ChertLüdde, Peter Kilchmann, Nogueras Blanchard, Mezzanin, Vera Cortês Art Agency, Elvira González, Imane Farès, LambdaLambdaLambda, Maisterra Valbuena, SCHLOSS et Waldburger Wouters[16].

Ainsi le marché de l’art parisien n’a-t-il pas à rougir de ses évènements, qui fleurissent avec la bénédiction des plus grands galeristes et amateurs d’art du monde. Encore aujourd’hui, le « spot » parisien s’affirme avec réalisme dans le circuit globalisé du marché.

Un Tissu Economique et Professionnel Reconnu


Aux yeux de Turquoise, la question du tissu économique et professionnel parisien touche à une grande variété d’enjeux juridiques. Au quotidien, elle pose aux juristes la question des galeristes, des artistes, de leurs ayant-droits, et des contrats qu’ils sont susceptibles de conclure ensemble. Dans une perspective plus prononcée, elle interroge sur l’indépendance le statut refondé en France des commissaires-priseurs, des huissiers, des experts et de toutes les professions réglementées liées à l’art. Elle pose enfin la question de la gouvernance, des autorités de régulations et des chartes de bonne pratique liées à ces professionnels, concepts de droit souple aujourd’hui entièrement intégrés au paysage juridique français.

Derrière le tableau du tourisme culturel parisien se cache une toile française tissée de collectionneurs, d’experts, de commissaires-priseurs et de galeristes aux compétences reconnues. Cette toile est dense ; au simple titre du premier marché, l’étude de François Rouet sur les galeries d’art contemporain en France en 2012 comptait notamment plus de 2 100 galeries, dont plus de la moitié présentes en Île-de-France[17]. Le second marché, quant à lui, a gardé sa superbe : les Antiquaires et les galeries sont réputées, et forment par leur accrétion les acteurs économiques majeurs voire uniques de certains quartiers de la capitale française, ce qui place Paris comme la seule ville au monde disposant de quartiers dédiés aux antiquaires (que sont les 3e, 6e et 8e arrondissements)[18].

Ce tissu professionnel trouve aussi sa légitimité dans ses experts, qu’il exporte sur tous les marchés de l’art, du fait d’un statut plus efficace et plus adapté : alors que les pays anglo-saxons trouvent leurs experts parmi les salariés des maisons de ventes, l’expertise en France s’offre depuis des cabinets indépendants plus éloignés du champ des conflits d’intérêt[19]. Cette force d’indépendance des professionnels français fait par ailleurs tout autant résonnance dans l’indépendance économique de ses marchands d’arts. Le rapport du 16 novembre 2016 fait état de ce fait ouvrant l’économie parisienne à une plus grande diversité de collectionneurs :

« Les marchands d’art français ne « constituent pas des sociétés, mais des personnalités ». Or, cette indépendance, moins prégnante dans les pays anglo-saxons, leur permet de faire preuve d’une grande réactivité et de prendre des risques que le conseil d’administration d’une entreprise pourrait difficilement accepter. C’est notamment grâce à ce dynamisme que M. Gautier a récemment pu acquérir un des premiers tableaux de Rembrandt, une œuvre non attribuée qui apparaissait de piètre qualité, lors d’une vente aux enchères organisée dans le New Jersey.[20] »

Car il est à rappeler si la France compte parmi ses mécènes les plus grands collectionneurs, ci-nommés Bernard Arnault et François Pinault dont les fondations respectives Louis Vuitton et Pinault ont recentré en France une activité économique parfois trop distendue, son tissu est fondamentalement formé d’une myriade de petits collectionneurs, attestant de la place prépondérante de l’art dans son économie. A citer une nouvelle fois ce rapport, l’on comprendra ici que « la collection […n’est] pas, dans notre pays, l’apanage des seuls professionnels du secteur de la haute finance »[21]. Il est aussi remarquable que cette démocratie de l’art est géographique, comme en atteste l’originalité française des Journées Marteau, où se côtoient annuellement expertises gratuites, portes ouvertes, conférences, ventes et rencontres sur tout le territoire français[22].

Ces collectionneurs seront d’autant plus choyés qu’ils bénéficient à Paris de commissaires et de critiques d’arts particulièrement disputés outre-Manche, et outre-Atlantique. A ce titre, l’on observera par exemple le recrutement de certains par quelques établissements étrangers des plus prestigieux :

 « En témoigne le départ, au cours des dernières années, de plusieurs d’entre eux vers les États-Unis – au musée d’art moderne de San Francisco, à la fondation Barnes de Philadelphie, au MoMA ou au Metropolitan Museum de New York, etc. –, comme la nomination de Christine Macel, conservatrice au Centre Pompidou, au commissariat général de la Biennale de Venise de 2017[23]. »

Enfin, l’arrivée récente du Français Guillaume Cerutti à la tête de Christies[24], première maison de vente au monde en 2016 avec 3,054 millions de chiffre d’affaire[25] et détenue par François Pinault, atteste de cette expertise française à ce jour incontestée au plan mondial. Les maisons de ventes françaises ne sont quant à elles pas en reste, y compris les plus petites ; elles œuvrent de toutes les compétences précitées, se concentrant parfois, afin de s’affirmer sur le marché français et international. Les plus grandes maisons n’hésitent par ailleurs pas à s’allier à ces acteurs montants qui, en porte étendards d’une confiance française à recouvrer, cherchent à recouvrer leur visibilité. Comme l’exprime Martine Robert :

« La France est exceptionnellement riche d’une diversité d’experts et d’un maillage fin de maisons de vente petites et moyennes sur son territoire. […] Des sociétés de taille moyenne, comme Pierre Bergé et Associés (+29 %, à 36 millions d’euros), Millon et Associés (+36 %, à 30 millions), Ader (+18 %, à 20 millions), Binoche & Giquello (+ 60 %, à 16 millions), Leclere (+56 %, à 14 millions) font preuve d’un réel dynamisme, mais leurs performances tiennent aussi aux alliances passées avec les géants du secteur pour ne pas perdre d’affaires. C’est ainsi que Damien Leclère a dû apporter sur un plateau la vente de la collection Robert de Balkany (adjugée 19,3 millions) à Sotheby’s, qui a aussi accompagné Binoche & Giquello pour la dispersion de la bibliothèque R & BL (5,8 millions). Camard, de son côté, a œuvré avec Artcurial sur la collection Pierre Hebey (9 millions), Millon avec Christie’s sur la succession Madeleine Meunier (5,2 millions), tout comme Pierre Bergé et Associés pour la collection Le Diberder (2,5 millions) … Jamais ces collaborations n’ont été aussi nombreuses.[26] »

L’on ajoutera à cette liste Artcurial, figure de proue du navire français, qui poursuit sa croissance en 2016 (+10%), et affirme ses appétences internationales. Apportant au marché parisien de belles pièces[27] parfois obtenues sur le tard et de superbes ventes, elle démontre d’une souplesse et d’une résilience caractéristique au marché français.

Un Potentiel Artistique Français Prêt à (ré-)Eclore


Aux yeux de Turquoise, la question de la formation des artistes aux opportunités et aux vicissitudes du marché de l’art semble fournie d’enjeux juridiques. Elle représente notamment l’occasion d’offrir aux écoles et aux universités une expertise sur le droit des partenariats public-privés, ainsi qu’une variété de consultations destinées aux artistes, dans la gestion de leurs expositions, de leurs ventes, de leurs contrats et de leur monétisation sur le marché.

Face à ce tissu professionnel dense, le marché artistique français offre aujourd’hui une pluralité d’artistes prête à éclore sur le plan international. François Morellet figurant en 2017 aux titres des artistes français les plus exposés[28]– semble avoir ouvert la voie à une liste grandissante d’artistes capables de promettre un nouveau souffle à l’Art venu de France :

« Les œuvres d’artistes comme Camille Henrot, Julien Prévieux, Cyprien Gaillard ou Neil Beloufa marqueraient le retour de la France sur la scène artistique internationale. Contrairement à leurs aînés qui auraient, pour certains, dédaigné le marché international, la nouvelle vague française ferait plus facilement l’expérience de séjours prolongés voire définitifs à l’étranger. Fait notable, les quatre lauréats du prix Marcel Duchamp décerné par l’Association pour la diffusion internationale de l’art français (ADIAF) cette année sont représentés non seulement par des galeries françaises, mais également par des galeries étrangères.[29] »

 Cette génération nouvelle, comme ailleurs, s’engouffre sur le marché de l’art, appréhendant son souffle et s’emparant de ses passions : reprenant peu à peu une place perdue, les artistes contemporains de France réapprennent ainsi à maitriser ses codes. Cette maîtrise économique du milieu, notamment permise par l’établissement de partenariats au sein des écoles d’arts, semble aujourd’hui nécessaire à la visibilité des artistes français confrontés à une scène Anglo-saxonne ou Chinoise parfaitement formée aux jeux du marché.

Il est à relever qu’afin de ne pas tomber dans la perversion des écoles d’art par la recherche d’une création purement commerciale, cet alignement au marché international actuel se veut néanmoins non radical, afin que la France maintienne et offre aux collectionneurs internationaux de tous horizons une palette large de productions à acquérir, que ces productions soient cotées ou non. L’on notera que beaucoup d’acteurs français du marché de l’art, notamment de galeristes, veillent à ce que les artistes soient soutenus et vendus à l’étranger au regard de considérations artistiques et non exclusivement économiques. Ce garde-fou, rappelé avec insistance par Stéphane Corréard, Directeur du Département art moderne et contemporain de la maison Piasa, apparaîtra aux collectionneurs libres la clef de voûte du rayonnement artistique de demain, un « financement pour la création, […] dans toute sa diversité, pour tous les artistes »[30].

[1] http://www.djtfa-paris.com/app/download/3747707/Article

[2] http://www.france24.com/en/20161022-france-american-couple-donates-art-worth-350-million-musee-orsay-paris

[3] http://theartnewspaper.com/news/news/budi-tek-awarded-the-french-government-s-highest-honour/

[4] http://www.gouvernement.fr/argumentaire/culture-un-budget-historique-en-2017

[5] http://www.lejournaldesarts.fr/jda/archives/docs_article/145669/lyon-en-tete-rouen-presque-ex-aequo.php

[6] Rapport du 16 novembre 2016 précité

[7] http://www.drouot.com/static/drouot_evenement_detail.html?idActu=14478

[8] http://theartnewspaper.com/news/museums/moma-collection-takes-a-paris-vacation/

[9] David Hockney, dont l’exposition au centre Pompidou frôle déjà le record d’affluence http://culturebox.francetvinfo.fr/arts/expos/affluence-exceptionnelle-pour-la-retrospective-david-hockney-au-centre-pompidou-260723

[10] Jeff Koons, détenteur du record d’affluence au Centre Pompidou https://www.lesechos.fr/18/12/2014/lesechos.fr/0204026205334_l-expo-koons-bat-des-records-au-centre-pompidou.htm

[11] Qui s’est notamment armé cette année d’un vetting irréprochable https://www.lequotidiendelart.com/articles/10894-la-biennale-paris-change-les-regles-de-son-vetting.html

[12] http://theartnewspaper.com/reports/don-t-forget-to-check-out-the-art-basel-satellite-fairs/

[13] Rapport du 16 novembre 2016 précité

[14] https://artmarketinsight.wordpress.com/2016/10/19/a-lheure-de-la-fiac-art-contemporain-par-artprice/

Voir aussi : 2016, Oct 17. Artprice : Découvrez les chiffres clés des artistes de la Fiac Paris 2016, la Foire de Référence en Art Contemporain. PR Newswire Europe (French)

[15] http://theartnewspaper.com/news/art-market/design-dealers-are-back-in-the-fiac-fold/

[16] Pour une liste complète, www.lejournaldesarts.fr/site/archives/docs_article/145717/la-fiac-2017-devoile-sa-selection-de-galeries-.php

[17] Rouet François, « Les galeries d’art contemporain en France en 2012 », Culture études, 2/2013 (n° 2), p. 1-12

[18] Ibid

[19] F. Bouglé, Investir dans l’art, Gualino Lextenso édition, 2015, p. 22

[20] Rapport du 16 novembre 2016 précité

[21] Ibid

[22] https://www.connaissancedesarts.com/marche-de-lart/encheres-des-journees-marteau-dans-toute-la-france-1168062/

[23] Rapport du 16 novembre 2016 précité

[24] https://www.lesechos.fr/industrie-services/services-conseils/0211595233345-art-lirresistible-ascension-de-guillaume-cerutti-chez-christies-2050514.php

[25] https://www.artprice.com/artprice-reports/the-art-market-in-2016/general-market-consolidation

[26] https://www.lesechos.fr/industrie-services/services-conseils/0211821325237-encheres-dart-les-petits-obliges-de-sallier-aux-gros-2067191.php

[27] http://theartnewspaper.com/market/auctions/rediscovered-rodin-sculpture-surfaces-at-auction/

[28] http://www.lejournaldesarts.fr/jda/archives/docs_article/145059/palmares-2017-des-artistes-contemporains-francois-morellet-atteint-les-cieux.php

[29] Rapport du 16 novembre 2016 précité

[30] Voir l’intéressante intervention de Stéphane Corréard, lors de la « Table Ronde à Drouot » du 13 octobre 2016, et notamment : « Quand on dit « quelles sont les chances du Marché de l’art », moi, déjà, je commencerai par poser la question, après ce que j’ai entendu : « est-ce que l’on est obligé d’avoir un Marché de l’art fort » […] Ce qui [me stupéfie], c’est que quand on […] parle de cinéastes ou d’écrivains on parle des grands artistes, on met à l’honneur des gens […] comme Pialat, [etc.] et puis quand on parle d’art, d’un coup il n’y a plus que les milliards qui comptent. Non ! Je suis désolé, pas du tout, et c’est ça le problème, c’est qu’on ne sait pas honorer les gens pour leur valeur artistique, […] que demain il ne pourra pas y avoir de rétrospective au centre Pompidou d’un artiste qui vaut 10 000 euros, même si c’est un immense artiste. Voilà, pour moi c’est ça le problème. »

[20] Illustration : Le 28 Juillet. La Liberté guidant le peuple (28 juillet 1830) (détail), 1830, Eugène Delacroix (1798-1863), Huile sur toile, H.260 ; L.325 cm, Paris, Musée du Louvre, Domaine Public.

[21] Article PDF :  Paris, Place Forte du Marché de l’Art [2/5_Les Hommes] – Gare à ne pas Noircir la Toile Française

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