En marge, des premiers États généraux de la publicité, lancés le 23 juin 2020, une série de rapports et de sondages mettent en avant la nécessité de réguler la publicité pour l’adapter aux enjeux climatiques.
– Interdiction totale de la publicité relative aux produits polluants. La Convention citoyenne pour le climat a rendu une série de propositions dont l’une vise à « interdire de manière efficace et opérante la publicité des produits les plus émetteurs de gaz à effet serre, sur tous les supports publicitaires » dès 2023. Cette proposition va dans le sens du rapport publié le 17 juin par trois associations de défense de l’environnement (Greenpeace, le Réseau Action Climat et Résistance à l’Agression publicitaire). Elles proposent en effet une « loi Evin climat », sur le modèle de la loi de 1991 qui réglemente la publicité pour le tabac et l’alcool. Précisément, selon les trois associations, la loi de 1991 « illustre comment le législateur peut apporter des limitations à la liberté d’entreprendre, et donc à la publicité, pour un motif de santé publique ». Elles estiment que ce raisonnement s’applique à la protection de l’environnement. Leur rapport recommande ainsi l’interdiction de toute publicité en faveur des énergies fossiles et de tout véhicule aérien, routier ou maritime fonctionnant aux énergies fossiles.
– Information plutôt qu’interdiction ? Toutefois, un autre rapport intitulé « Publicité et transition écologique », remis le 11 juin 2020 à la ministre Elisabeth Borne et à la secrétaire d’Etat Brune Poirson, nuance les propositions exposées précédemment et soulève la difficulté de transposer la loi Evin aux produits polluants. Ses auteurs recommandent, plutôt que des mesures d’interdiction, la mise en place d’une « information climatique » dans les campagnes publicitaires.
Par Marie-Alix André pour ATurquoise
Source : Les Echos
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