La SACEM – société de gestion collective qui gère les droits des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique – a pris la décision de rémunérer les artistes qui ont réalisé des lives sur les réseaux sociaux pendant le confinement.
Avec la fermeture des salles de concert et l’annulation des festivals, la perte de revenus des artistes est significative.
Toutefois, pendant le confinement, certains ont décidé de remplacer leurs concerts par des lives sur les réseaux sociaux.
Face à cette situation nouvelle, la SACEM a annoncé la mise en place « d’une rémunération exceptionnelle de droits d’auteurs spécialement adaptée à la diffusion des livestreams ».
Jusqu’à présent, les droits payés à la SACEM par Facebook, Youtube et Instagram étaient uniquement prévus pour des musiques déjà enregistrées. Cependant, le Conseil d’administration de la SACEM a décidé d’en utiliser une partie pour rémunérer les lives.
A partir du 1er juin 2020, les adhérents à la SACEM devront donc déclarer eux-mêmes les lives réalisés depuis le 16 mars 2020.
Les droits d’auteur seront ensuite calculés en fonction de deux critères : la durée du live et son nombre de vues. Ainsi, le livestream d’un seul titre sera rémunéré 10 euros minimum, les streams inférieurs à 20 minutes seront payés 46,35 euros et ceux de plus de 20 minutes, 76 euros. Il faudra ensuite ajouter 0,001 euro par vue – en prenant en compte les replays.
L’incertitude quant à la date de réouverture des salles de concert laisse penser que ce nouveau mode de de rémunération va se pérenniser.
L’enjeu des prochaines semaines sera donc d’adapter les accords existants entre la SACEM et Facebook, Instagram et Youtube à la spécificité du livestream et d’en conclure de nouveaux avec les plateformes émergeantes comme TikTok.
Par Marie-Alix André pour ATurquoise
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